Dominique Georget-Tessier, Novembre 2010
La micronutrition, une nouvelle discipline médicale
Cette discipline médicale est née en 1992 à la suite d’une réflexion de chercheurs scientifiques, de médecins, de biologistes, sur la relation entre santé, prévention et alimentation.
Elle cherche à adapter les besoins en micronutriments de l’individu à travers une alimentation diversifiée, associée éventuellement à une complémentation individualisée.
Les aliments que nous ingérons apportent en effet des macronutriments (protéines, glucides, lipides ) qui fournissent les calories et donc l’énergie nécessaire à l’organisme mais également les micronutriments (vitamines, oligoéléments, minéraux, acides gras essentiels …) indispensables à la bonne assimilation, à la bonne transformation, à la bonne utilisation des macronutriments .Tous ces aliments donnent la valeur nutritionnelle de notre assiette.
Or les micronutriments (1) ne peuvent pas être fabriqués par l’organisme et doivent être apportés par une alimentation variée, équilibrée et de bonne qualité.
L’alimentation moderne se caractérise par l’augmentation de l’apport calorique (la « fat food « ) au détriment de la densité en micronutriments : c’est ce qu’on appelle les calories vides. Or, la densité micronutritionnelle des aliments est aujourd’hui extrêmement variable d’un aliment à l’autre en fonction de son mode de culture ou de sa conservation. Il en résulte un certain nombre d’affections qui se développent sur ces terrains carencés : fatigue chronique, maladies cardiovasculaires, obésité, stress, allergies ….Il est en effet difficile d’avoir une alimentation équilibrée sur le plan micronutritionnel .
De plus certains patients assimilent mal certains micronutriments du fait d’une intolérance alimentaire ou d’une mauvaise perméabilité intestinale ou de l’âge…
La micronutrition s’implante depuis une dizaine d’années dans le milieu du sport de haut niveau.
Elle fait également l’objet d’un diplôme universitaire d’alimentation, santé et micronutrition, organisé par l’université de Dijon depuis 2002.
La micronutrition est une approche préventive individualisée
Elle vise à optimiser le capital santé de chacun, ses réserves vitales en particulier dans des situations comme la périconception, la grossesse, le vieillissement, le sport de haut niveau.
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Dominique Georget-Tessier, mars 2012
INTRODUCTION
S’alimenter : c’est à la fois survivre et préserver la vie ; se nourrir ce n’est pas seulement se remplir le ventre, mais cela aide l’organisme à grandir, le cerveau à fonctionner, les muscles à se développer.
On mange parce qu’on a faim, mais aussi par plaisir, par ennui, par pulsion…
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Dominique Georget-Tessier, Novembre 2010
… en ce début du XXI° siècle.
Entretenir la vie, « nourrir le principe vital », ce que nous avons de plus précieux, et qui nous relie tous, est un élément important de la médecine traditionnelle chinoise. Cet art comprend plusieurs principes, parmi lesquels l’art de s’alimenter « selon les saisons ». S’alimenter, c’était simple, et chacun peut se souvenir de délicieuses garbures, omelettes aux cèpes, jambons et légumes du jardin, préparés avec amour par une maman ou une mamie cuisinière, de la traditionnelle alimentation de terroir et d’un certain partage de savoir faire culinaire garant de diversité.
Qu’en est il maintenant ?
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Conférence du Dr Dominique GEORGET-TESSIER du 11/12/2011
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Pour les médecins traditionnels, médecins traditionnels chinois, médecins ayurvédiques, médecine hippocratique, une part importante de la consultation, après le diagnostic et avant ou après le traitement proprement dit, s’appelle l’éducation du patient. Or, malgré cela, peut-être parce que le temps de la consultation ne le permet pas, ou parce que lorsque nous allons chez le médecin, nous y allons surtout pour être rassurés, mais pas pour recevoir des conseils, le message passe mal.
C’est une des raisons qui nous a poussés tous professionnels et, à ce titre experts en santé, à sortir de nos cabinets et de nos officines pour partager nos connaissances en ce qui concerne la prévention. Nous pensons que notre rôle est, à côté du soin proprement dit, un rôle de partage de notre savoir et connaissance contribuant à aider le patient à être acteur de sa santé.
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Dominique Georget-Tessier, Novembre 2010
Le concept de probiotiques est relativement récent ; leur utilisation en médecine a suivi celui de la pratique de la micro-nutrition à partir de 1990. Il faut noter que l’utilisation des bactéries en alimentation humaine est utilisé depuis l’antiquité sous forme de lait aigre, c’est-à-dire ayant subi une fermentation ou de yaourt.
La première définition des probiotiques remonte à 1965 ; elle a évolué depuis.
Selon la définition de la FAO et de l’OMS, ce sont « des micro-organismes vivants qui administrés en quantité suffisante exercent un effet bénéfique sur la sante de l’hôte ».
Les probiotiques les plus connus sont les bactéries lactiques (lactobacilles, streptocoques et lactocoques) et les bifidobactéries. La classification des probiotiques est organisée en genres bactériens composés eux-mêmes d’espèces puis de souches. Ex : Bifidobacterium longum LA101.
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